Hier à 14 h, Sylvie Retailleau, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a annoncé une réforme paramétrique des bourses sur critères sociaux des Crous. Au premier abord ces annonces semblent positives, une augmentation historique du budget total des bourses de 500 millions d’euros permettant à 35 000 étudiant·e·s d’accéder aux bourses, à 140 000 étudiant·e·s de gagner un échelon sur la grille des bourses et une revalorisation de 37 euros par mois.

C’était nécessaire, merci, mais ce n’est pas assez.

Ces mesures ne doivent n’être qu’une première étape vers une réforme totale du système d’aide sociale à l’étudiant·e que la FEBIA, première organisation représentative des étudiant·e·s de Bourgogne et que la FAGE, première organisation représentative des étudiant·e·s de France prône. C’est-à-dire qu’aucun·e étudiant·e ne doit être laissé sous le seuil de pauvreté.

Les étudiant·e·s attendent avec impatience la seconde série d’annonces qui devrait arriver en juin. Les étudiant·e·s des formations sanitaires et sociales attendent toujours l’intégration de leurs bourses à celles du Crous. L’universalité des bourses n’existe pas alors que pourtant nécessaire. La prise en compte de la situation de l’étudiant·e uniquement, la suppression totale et non partielle de l’effet de seuil ou encore l’ouverture des droits aux doctorant·e·s doivent être de mise.
Aujourd’hui, la précarité est généralisée, la réponse à celle-ci doit l’être aussi.

Ce n’est malheureusement pas avec 37 euros supplémentaires par mois que les étudiant·e·s quitteront les files d’aides alimentaires.
Pour toutes celles et pour tous ceux que le système de bourses oublie encore, la FEBIA continuera de porter leurs voix. Nous continuerons de nous mobiliser, car étudier dignement est un droit, et que la précarité étudiante reste une réalité que nous ne pouvons pas oublier.
La FEBIA appelle les jeunes et les étudiant·e·s à faire de même, à continuer la mobilisation. Jusque là le gouvernement n’a fait que réparer le système, changeons le. Un changement total du système d’aides sociales est à portée de main, la victoire est à portée de mobilisations.